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| ours

Image:Ours des pyrenees aspe 2002.jpg

 

Les caractéristiques communes aux ours sont une fourrure dense, une queue courte, de grandes capacités olfactives et d'audition et cinq griffes non rétractiles.

Les ours ont un grand corps avec des membres puissants. Ils ont de larges pattes, un museau allongé et des oreilles rondes. Leurs dents sont utilisées pour la défense et comme outils et dépendent du régime de l'ours. Leurs griffes sont employées pour déchirer, creuser, et attraper. Sur leurs pattes arrière, ils peuvent avoir une démarche bipède.

Beaucoup d'ours des régions nordiques hivernent. La température de leur corps descend relativement bas et ils peuvent se réveiller facilement. Ils n'hibernent pas réellement, se sont des semi-hibernants.

La durée de vie moyenne d'un ours est de 25 à 40 ans.

Habitat [modifier]

Ours brun (Ursus arctos arctos)
Ours brun (Ursus arctos arctos)
Ours dressé pour la danse, aux USA (photographié en 1900)
Ours dressé pour la danse, aux USA (photographié en 1900)

Les ours vivent dans des habitats variés, des tropiques à l'Arctique et des forêts aux banquises.

Régime alimentaire [modifier]

Ils sont principalement omnivores[2], bien que certains aient un régime plus spécialisé, comme les ours blancs, essentiellement carnivores, ou le panda géant, qui se nourrit principalement de bambous. Ils mangent des lichens, des racines, des noix, et des baies. Ils peuvent également aller à un fleuve ou à toute autre eau de surface pour capturer des poissons. Des animaux comme les brebis constituent également une source de nourriture. L'ours est une espèce melliphage. Il aime manger du miel lorsqu'il en trouve. Les ours voyageront généralement loin des sources de nourriture[réf. nécessaire]. Ils pratiquent habituellement la chasse au crépuscule, sauf quand des humains se trouvent dans le voisinage.

L'ours et l'Homme [modifier]

L'ours occupe une place importante dans les mythologies, contes et légendes, blasons et histoires religieuses, partout où il était présent. On le retrouve dans le nounours qui a été le compagnon de nombreux enfants.

Quelques grandes espèces, telles l'ours des cavernes (éteint depuis 10 000 ans environ), l'ours blanc et le grizzly étaient ou sont dangereuses pour les humains particulièrement dans les secteurs où elles se sont habituées à l'homme, mais la plupart du temps, les ours sont timides et sont facilement effrayés par les humains. Cependant, comme de nombreuses autres espèces, ils défendront férocement leur progéniture s'ils la sentent menacée.

L'ours souffre de la chasse qu'on lui fait depuis au moins 2000 ans dans de nombreuses zones du monde, mais aussi de la fragmentation écologique de son habitat, du roadkill et du dérangement. Animal volontiers cavernicole, il entre aussi facilement dans les tunnels ferroviaires où il peut être blessé ou tué par les trains. Souvent dérangé et effrayé par l'homme et obligé de se cacher le jour, il doit se nourrir, plus difficilement, la nuit ou par mauvais temps. Mal nourri à l'automne, il se réveille plus tôt et peut être plus encore tenté par les moutons ou ruches non surveillés ou mal protégés.
L'ours polaire est lui menacé par le recul rapide des glaces qui constituent son habitat naturel.
Les ours étant omnivores, mais volontiers consommateurs de cadavres et vivant longtemps, sans être au sommet de la pyramide alimentaire, ils accumulent de nombreux polluants (radioactivité dans les zones de retombées du nuage de Tchernobyl, métaux lourds, organochlorés, pesticides, etc. particulièrement l'ours blanc).
Les indiens d'Amérique du Nord qui portaient des crêtes iroquoises, se raidissaient les cheveux avec de la graisse d'ours ou de l'huile de noix pour les rassembler en une sorte de corne.

Protection

Les ours sont des animaux que l'on croit parfois amicaux et câlins à cause de leur surreprésentation sous forme de peluches. Au contraire, ils sont craintifs et deviennent agressifs s'ils se sentent menacés.

Dans des régions susceptibles d'abriter des ours sauvages, mieux vaut les éviter. Marchez en parlant avec un compagnon de marche ou transportez une clochette afin de faire suffisamment de bruit pour que l'ours vous entende et s'en aille de lui-même. Si malgré tout vous rencontrez un ours ne le regardez surtout pas dans les yeux et reculez lentement sans pour autant lui tourner le dos, si vous ne tenez pas compte ces précautions l'ours croira que vous le défiez. Surtout souvenez vous des ces trois points : l'ours est combatif (il vous chargera si vous le défiez), fort (évident lorsqu'on sait qu'une grande part de la masse de l'ours est imputée à ses muscles) et rapide (sur de courtes distances un ours est plus rapide qu'un cheval au trot).

Si vous suivez toutes ces indications vous avez de grandes chances sortir indemne des régions peuplées d'ours. Cependant en tout dernier recours si un ours se rue sur vous, ce ne sera pas pour vous faire un câlin. Dans ce cas, prenez la position foetale et protégez votre nuque avec vos mains. C'est la meilleure façon de limiter les dégâts en cas d'attaque.

Comportement reproducteur [modifier]

Ours blanc (Ursus maritimus)
Ours blanc (Ursus maritimus)

La période de reproduction de l'ours est très brève. Les ours se reproduisent de façon saisonnière, habituellement après l'hibernation. Les oursons viennent au monde édentés, aveugles, et chauves. Habituellement en portées de 1 à 3, ils resteront avec la mère pendant six mois. D'abord nourris du lait maternel, ils commenceront à chasser avec la mère après trois mois. Puis, ils sont sevrés. Cependant, ils resteront dans les parages pendant trois années. Les jeunes animaux atteignent leur maturité sexuelle à l'âge de sept ans.

Les ours sont très solitaires et se tiendront éloignés les uns des autres pendant de longues périodes.

Classification [modifier]

Crâne d'ours des cavernes (Ursus spelaeus) Source: Museum d'histoire naturelle de Gray
Crâne d'ours des cavernes (Ursus spelaeus) Source: Museum d'histoire naturelle de Gray

La sous-famille des Ursinés comprend cinq genres, ils coexistent au sein de la famille des Ursidés avec une deuxième sous-famille les Ailurinés (sous-famille des pandas) :

Huit genres éteints

Image:Dessin comparaison ours.jpg
Parties caractéristiques de l'ours blanc, brun et noir
A : tête d'un ours blancB : patte avantC : patte arrière
D : tête d'un ours brunE : patte avantF : patte arrière
G : tête d'un ours noirH : patte avantI : patte arrière

Phylogénie [modifier]

Il y a eu beaucoup de discussions pour savoir si le panda géant appartient à la famille de l'ours ou à celle du raton laveur. Les pandas sont étroitement liés à ces deux familles. L'analyse récente d'ADN semble indiquer que le panda géant est bien étroitement lié aux autres ours, tout comme une espèce classée jusqu'à récemment parmi les ratons-laveurs, le panda roux.

Dans la lignée des ours bruns européens on trouve comme ancêtres :

L'occupation par les ours bruns du continent américain et leur différenciation en Kodiak et Grizzli est très récente. La séparation d'avec les ours des régions tropicales est plus ancienne, l'ours à lunette d'Amérique du Sud étant le plus éloigné génétiquement.

Les territoires [modifier]

L'ours a besoin d'un vaste territoire à haut degré de naturalité tel que celui-ci, peint par le russe Iwan Iwanowitsch Schischkin en 1886. Ce type de milieu devient de plus en plus rare en Europe et régresse en Sibérie, Amérique du Nord. Dans les forêts secondaires proches de zones urbaines ou de zones d'agriculture, même extensive, l'ours est sans cesse effrayé ou chassé. Les parcs nationaux lui convenant en Europe sont rares.
L'ours a besoin d'un vaste territoire à haut degré de naturalité tel que celui-ci, peint par le russe Iwan Iwanowitsch Schischkin en 1886. Ce type de milieu devient de plus en plus rare en Europe et régresse en Sibérie, Amérique du Nord. Dans les forêts secondaires proches de zones urbaines ou de zones d'agriculture, même extensive, l'ours est sans cesse effrayé ou chassé. Les parcs nationaux lui convenant en Europe sont rares.

Des lois ont été votées dans beaucoup de parties du monde pour protéger les ours des chasseurs ou empêcher la destruction de leur habitat, mais elles ne sont pas toujours respectées ou mises en oeuvre. En France, le Parc National des Pyrénées n'a pas été créé sur un territoire vraiment idéal pour les ours, mais là où les promoteurs, bergers et forestiers ont jugé qu'il serait le moins gênant pour eux. Aucune population viable d'ours ne s'y est donc jamais spontanément et durablement installée.

En Europe [modifier]

La chasse puis la disparition de leurs habitats ont été les premières causes de disparition des ours européens d'une grande partie de leur aire de répartition. Les conflits de cohabitation avec certains bergers dans certains pays comme la France constituent un problème persistant, comme pour le loup.
La chasse puis la disparition de leurs habitats ont été les premières causes de disparition des ours européens d'une grande partie de leur aire de répartition. Les conflits de cohabitation avec certains bergers dans certains pays comme la France constituent un problème persistant, comme pour le loup.

Nos ancêtres sont entrés en conflit avec l'ours, prédateur et rival direct, dès la Préhistoire. Si l'élimination de l'ours des cavernes par l'homme à la fin de la dernière glaciation n'est pas prouvée (des facteurs climatiques et génétiques ayant vraisemblablement entraîné l'extinction de l'espèce), l'ours a été intensivement chassé, pour défendre le bétail, pour sa chair ou le "sport" (le moine Abélard a signé un document interdisant à ses moines de chasser l'ours plus de deux jours par semaine, et un menu précise que 300 oursons farcis ont été servis à un seul banquet donné par Le roi Louis XIV). Une autre cause du déclin de l'ours en Europe a été celui de son habitat, qui s'est accéléré au XVIIe siècle puis XIXe siècle ; dans son encyclopédie, Les Merveilles de la nature, parue en 1868, Alfred Brehm a écrit : « Les beaux temps de l'ours sont passés. L'espèce ne peut plus demeurer que dans les lieux que l'homme n'a pas encore envahis. (...) L'extension toujours croissante de l'homme sur la terre chasse l'ours et finira par le détruire complètement dans l'Europe centrale et méridionale ». Aujourd'hui leur territoire s'est considérablement réduit, du moins en Europe de l'Ouest avec quelques uns dans les Pyrénées, une centaine en Espagne, en Italie dans les Abruzzes et une trentaine en Autriche. Il est encore relativement nombreux dans les forêts de Scandinavie, les Carpates, les Balkans et la Russie d'Europe (la population de ces quatre régions regroupe environ 12000 animaux, soit l'essentiel de la population européenne).

Dans les Pyrénées françaises la dernière ourse de souche, Cannelle a été abattue par un chasseur en 2004, ce qui a provoqué une vague de protestations et d'indignation de la part d'associations écologiques et de défense des animaux (SPA, WWF, Pays de l'Ours - Adet, Ferus). Alors que l'espèce disparaissait, quelques ours en provenance de Slovénie ont été réintroduits, soulevant une controverse notamment chez les bergers. La première ourse introduite, Palouma, a été retrouvée morte en août 2006 au bas d'une barre rocheuse à 2100 m d'altitude. Une deuxième ourse introduite, Franska, a été tuée par une voiture le 9 août 2007. Bien que les sondages montrent qu'une large majorité de la population est favorable au maintient de populations ursines en France, l'espèce est toujours au bord de l'extinction dans ce pays qui abritait encore plusieurs centaines d'ours au milieu du XXe siècle.

En Roumanie, des sociétés de chasse offrent la possibilité d'abattre un ours pour un peu plus d'un millier d'euros au cours de « safaris » controversés par les militants de la cause animale qui arguent que même quand un ours pose problème (par ce qu'il s'est habitué à l'homme par exemple), on peut l'endormir ou le piéger sans souffrance et sans le stress occasionné par les battues ou les chasses traditionnelles. Un nouveau tourisme naturaliste d'observation du loup, de l'ours, du lynx ou du castor se développe, mais qui n'a pas assez de reconnaissance pour induire une véritable protection des habitats de ces espèces.

En Asie et Amérique du Nord [modifier]

Ours Brun de Whistler, Colombie Britannique, Canada
Ours Brun de Whistler, Colombie Britannique, Canada

L'ours brun reste encore assez abondant en Sibérie (120 000 animaux dans les années 2000) et en Amérique du Nord (environ 50 000), surtout en Alaska et au Canada, sous la forme dite de l'ours grizzly, qui n'est qu'une forme géante de l'ours brun). Plus au sud, des populations se rencontrent au Proche-Orient, dans l'Himalaya, au Japon (environ 3 000 animaux sur l'île d'Hokkaido) et dans l'Ouest des États-Unis.

Captivité [modifier]

Sans avoir de dates précises, on peut signaler la présence d'un ours "domestique" -dont les dents présentent des indices de liens- en grotte à Sassenage (Isère) [3].

Des ours ont été gardés dans des ménageries de princes ou de saltimbanques en Europe et Asie. Le dressage d'ours était très populaire, et continue à se perpétuer jusqu'à nos jours; ces spectacles sont de plus en plus controversés eu égard à la souffrance des animaux, dressés dans des conditions violentes (à l'aide de fouets, tisons enflammés, etc...), et certains pays (comme la Turquie, la Grèce ou la Bulgarie [4], mais pas la France à ce jour) ont interdit l'exhibition d'ours "savants".

Les ours sont aussi des hôtes fréquents des zoos; toutefois, il est devenu très rare que des animaux soient prélevés dans la nature pour peupler de tels établissements (la reproduction des ours en captivité est très aisée, du moins chez l'ours brun), et leurs conditions de vie se sont souvent améliorées depuis une vingtaine d'années. Les ours sont progressivement retirés des fosses archaïques comme celles du Jardin des Plantes à Paris, et ils sont de plus en plus souvent présentés dans de grands parcs boisés qui leur offrent des conditions de vie un peu plus proches de la nature (par exemple Thoiry, le CERZA, le Parc animalier de Sainte-Croix, etc...); il est significatif de noter que les ours recouvrent alors fréquemment des comportements "naturels" comme la léthargie hivernale.


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