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| dragon de komodo

          

Histoire

le dragon de Komodo est rapportée pour la première fois au début du XXe siècle, par deux pêcheurs de perles hollandais, messieurs Kock et Aldégon. Lors d’un voyage en Indonésie, ils se seraient trouvés en face de cette bête horrifiante et le sang se glaça dans leurs veines. Pour des Européens, la surprise était totale mais les indigènes connaissaient bien le monstre. Ce sont eux qui apprirent aux pêcheurs que la bestiole qu’ils ont rencontrée s’appelle « Ora » dans la langue de l’endroit et qu’elle est si féroce qu’elle peut terrasser un bœuf et même s’attaquer à un homme.

En 1910, les pêcheurs transmettent ces propos inquiétants au gouverneur Van Hensbroek, affirmant qu’ils ont eux-mêmes aperçu ce « lézard mangeur d’hommes long de sept mètres ». Ainsi naît la légende.

En 1912, P.A. Ouwens, directeur du Musée de Buitenzorg de Java, tente de rétablir les faits en dressant un profil scientifique du Varanus komodoensis mais rien n’y fait : les hommes préfèrent les légendes… Le dragon de Komodo conserve encore aujourd’hui sa réputation de monstre mangeur d’homme et sa langue bifide qu’il darde à la manière d’un fouet y est sans doute pour quelque chose. En réalité, le varan n’est dangereux que s’il se sent menacé. Il reste 5 700 varans encore en vie :

  • 2 900 varans sur l’île de Komodo ;
  • 900 sur Rintja ;
  • 100 environ sur Gili Motang ;
  • Le reste dans les zones côtières de l’île de Flores.

Description

Le varan de Komodo est censé être le lézard le plus imposant au monde. Il évolue dans une aire géographique extrêmement limitée. On ne le rencontre que dans quatre îles du sud de l'Indonésie : Komodo, Florès, Rintja et Gili Motang. Sur ces îles, le dragon réside dans des trous, placés généralement entre les racines d'un arbre de la forêt tropicale.

Il a disparu de l'île de Padar dans les années 1970 suite au braconnage qui a limité le nombre de cerfs et biches, ses proies principales.

Il est l'un des plus grands carnivores actuels, il mesure en moyenne 2,50 m et pèse 165 kg, bien qu'on ait recensé des spécimens pouvant dépasser les 3 m de long (3,13 m pour le record connu). Ce titre de plus grande espèce des squamates est disputé par Varanus salvadorii, encore peu étudié mais que certains spécialistes estiment pouvoir atteindre 4 m[1]. Certains disent qu'ils ont une espérance de vie d'en moyenne 20 ans mais d'autres disent qu'ils peuvent vivre 100 ans.

Il possède quatre pattes courtes et puissantes munies de griffes qui lui permettent de sauter et de nager. En dépit de son poids énorme, il est relativement rapide ; il atteint des vitesses de 30 km/h. La course n'est pas l'unique moyen de locomotion du dragon, celui-ci sait également grimper aux arbres et nager. Certains pourraient même s'aventurer en mer. Leur aptitude à grimper dans les arbres, leur permet d'y grandir les premières années de leur vie, à l’abri de leurs propres congénères.

Ce reptile vieux de plus de 140 millions d'années, a survécu grâce à des caractéristiques morphologiques telles que :

  • une épaisse cuirasse d'écailles ossifiées,
  • de longues griffes acérées,
  • une queue puissante,
  • une denture redoutable de soixante dents crénelées.
  • comme tous les animaux, quand il a faim il peut être particulièrement agressif.

Alimentation

Le dragon de Komodo est un prédateur mortel. Quand il s'attaque à une grosse proie, il lui casse d'abord la colonne vertébrale d'un mouvement de tête puis, avec ses dents acérées, il la déchiquette. Il procède différemment avec les plus petites captures : il les attrape dans sa gueule et les secoue si énergiquement que leur corps éclate. Son appétit est tel que l'on a déjà vu un varan de 52 kg avaler, en 17 minutes, 26 kg de viande. Un adulte de 100 kg pourrait, lui, engloutir 3 kg de viande par minute. Si jamais une victime parvenait à échapper au « monstre », elle ne survivrait pas de toutes façons à la morsure car les bactéries contenues dans sa salive sont si virulentes qu'elles empêchent la cicatrisation et provoquent la mort par septicémie en quelques jours. Les bactéries en question proviennent des charognes dont ils se nourrissent.

Les adultes se nourrissent de cochons, de sangliers, de cerfs, de chiens, de buffles. Les jeunes se contentent de souris, d'oiseaux, de petits lézards, de rats et d'insectes. Ils repèrent leurs proies grâce à leur odorat par leur langue.

Reproduction

Un dragon
Un dragon

Les dragons de Komodo sont matures sexuellement vers 5 à 7 ans. L'accouplement a lieu au printemps. Le mâle gratte les flancs, le cou et le dos de sa compagne, puis il la lèche avant de s'accoupler. La femelle pond entre 15 et 35 œufs et la période d'incubation varie de 8 à 8,5 mois. Un œuf pèse en moyenne 250 g.

On compte au-delà de 5 000 dragons de Komodo à l'état sauvage. L'espèce est malgré tout placée sous la protection du gouvernement indonésien car la population ne compte que 350 femelles reproductrices.

Parthénogenèse chez les dragons de Komodo

En 2005, ont été observées dans deux zoos anglais (Londres et Chester) des pontes de femelles varan non fécondées aboutissant à la production de jeunes viables. Les analyses génétiques ont prouvé qu'il s'agissait bien d'une reproduction parthénogénétique, phénomène rare chez les vertébrés mais nettement moins chez les Squamates. L'une des femelles en cause a été ensuite fécondée par un mâle démontrant chez cette espèce une capacité à alterner reproduction parthénogénétique et reproduction sexuée. Dans le cas de la reproduction parthénogénétique les jeunes obtenus sont tous des mâles[2].

En janvier 2007, le zoo de Chester a annoncé que « Flora, une femelle dragon de Komodo vierge a donné naissance à cinq bébés par autofécondation [...] Cinq mâles ont éclos les 15, 17, 18, 21 et 22 janvier, tandis que deux autres demeurent sous incubateur. Les tests ADN effectués sur les oeufs ont montré que Flora était en même temps la mère et le père de ces embryons, un phénomène de reproduction par autofécondation appelée parthénogenèse[3] ».

 


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